Un monde en transition

“Peindre, peindre - Toujours peindre - Encore peindre - Le mieux possible -

Le vide et le plein - Le léger et le dense -

Le vivant et le souffle.“

 - Zao Wu-Ki -

Un monde en transition

Dans notre monde en transition, nous avons la nécessité de changer de paradigme.

Ainsi, comment penser la place du vivant, humain ou non humain et faudrait-il aller encore plus loin et inclure l’invisible, ces esprits, ces présences, ces divinités que beaucoup perçoivent derrière les éléments ?

Pour prendre soin de la "Maison Commune", faudra t-il la rendre sacrée ?

Une Écologie du vivant

 Edouard Gaudot, enseignant, essayiste, européen et écologiste convaincu mène depuis plusieurs années une réflexion sur le vivant, la propriété, la démocratie.

Pour lui,  il y a dans l’écologie, l’équivalent d’une démarche spirituelle.

Pourquoi ?

Car dans les deux cas,  Edouard Gaudot nous explique qu'il y a d’abord une prise de conscience :

" Dans une prise de conscience spirituelle, il y a la prise de conscience que l'on est relié à quelque chose qui nous dépasse : Dieu, l’Univers ou le Cosmos... Il y a quelque chose qui raisonne profondément en nous ; il y a une intériorité.

Il y a bien les deux éléments : le monde invisible, quelque chose d’une force ou une énergie ou un évènement ou une expérience et puis la résonance intérieure que cela a.

C’est la première chose pour la prise de conscience spirituelle."

Pour la prise de conscience écologique c’est à peu près la même chose.

Face à une catastrophe naturelle, face à un scandale sanitaire, face à la prise de conscience de la beauté de la nature ou de la souffrance animale, il y a la prise de conscience que nous sommes reliés à quelque chose qui nous dépasse et de la résonance intérieure que cela peut avoir.

Ça c’est l’épiphanie, la prise de conscience, elle est essentielle et c’est pour cela que je fais ce parallèle entre la démarche écologiste et la démarche spirituelle."

Edouard Gaudot - Les 7 piliers de la Cité - Ed Plon

Dans la démarche spirituelle nous sommes amenés à entrer dans des états modifiés de conscience à travers par exemple la méditation, la prière, le voyage chamanique, qui nous permettent d’entrer en contact avec les mondes invisibles.

Dans la plupart des grandes traditions, c’est par la modification d’un état de conscience, que l'on entre en contact avec quelque chose qui est au-delà de l’ordre matériel.

Il en va de même pour l’écologie car même quand elle est politique, elle est quelque chose qui tente de réconcilier les choses dont nous nous sommes coupés.

Aussi est-il nécessaire de remettre du sacré dans la société et le Vivant."

Le sacré

Sacré vient du latin Sacer : "Ce qui ne peut être touché sans être souillé, ou sans souiller." C’est en fait les choses qu’on ne touche pas ; non pas qu’on ne touche pas parce qu’elles sont sales ou tabou ; mais qu’on ne touche pas parce qu’elles sont intouchables, inviolables.

"Quelque chose de sacré c’est quelque chose d’inviolable et c’est de cela dont nous avons besoin. Nous avons besoin de rendre le Vivant sacré. Nous avons besoin d’accorder à l’ensemble du vivant la même valeur que celle que nous avons fini par acquérir pour la vie humaine, bien que nous soyons encore très très loin du compte."

Edouard Gaudot, historien, préconise de nous en émanciper afin de pouvoir revenir à ce qu’il y avait derrière, c’est-à-dire à l’intériorisation de la dimension fondamentale que représente l’invisible, la terre, la vie humaine ; l’incroyable multitude, foisonnement de la vie sur terre.

Et c’est cela avec lequel nous devons nous reconnecter et à quoi l’écologie nous offre la possibilité de nous reconnecter.

Nous sommes des êtres de liens, les forces qui cherchent à nous asservir, qu’on les appelle capitalisme, consumérisme, peu importe, elles n’ont de cesse que de nous isoler dans une unicité incompatible avec le reste du Vivant.

"L’écologie est un projet politique et spirituel et c’est tout sauf une religion. parce que l’écologie, c’est autre chose, c’est une ouverture et c’est du lien."

Une écologie pour l'Homme

Entrer dans une écologie du Vivant nécessite une écologie personnelle pour devenir Vivant. Comment respecter son environnement sans se respecter soi-même ? 

L'évolution intérieure engendre l'évolution extérieure

et par là-même celle de toute l'humanité. 

Les ateliers en Art-Thérapie du Vivant deviennent lieu de l'expérience, de la transformation et de l'intégration du vivant en soi,

Découverte, écoute, reliance avec le Vivant en notre intériorité.

Prendre soin de soi, écouter notre vraie nature afin de se relier au Vivant

est une nécessité profonde vers laquelle nous porte notre monde en transition.